DECES ACH KEMENCI

Invité

reponse de Anuska Kemencei fille de jannos
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bien lu :aa62:

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bien lu

:aa62: repose en paix :aa62:

Bien vu la photo de la cérémonie et bien lu le message.

le monde est petit.
j'ai discuté aujourd'hui avec un ancien du 2 rei.
sur le coup, je pensais qu'il étais de l'époque bonifacio/corte.
et bien non. l'ancien avait ramené les 3 cercueils........

Il doit en avoir des souvenirs, l'ancien.

Personnellement, j'ai un immense respect envers ces anciens qui ont combattu en france, en indochine, en algérie ou ailleurs, partout où la bêtise de quelques dirigeants a mis la planète à feu et à sang.

Respect pour ce qu'ils ont vécu et pour les valeurs qu'ils ont véhiculées au travers de leur périple légionnaire.

Je resterais toujours humble envers ceux qui ont tracé la voie, de leur sang ou de leur sueur.

Reposer en Paix Monsieur

je vous présente mes respects, vous êtes un exemple.

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sincères condoléances à la famille

bien lu

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Lettre d'hommage par Tibor Szecsko

Madame Annuska KEMENCEI

Madame

J’ai appris tardivement le décès de votre père, János Kemencei, qui m’a honoré de son amitié. Mon estime et mon admiration pour lui sont trop anciennes pour que je ne partage pas votre immense chagrin. Sa gentillesse et son sens de la camaraderie faisaient aimer de tous ceux qui l’ont connu. Je suis d’origine hongroise comme lui, j’ai fait sa connaissance en 1960 à Sidi-bel-Abbès où j’étais alors élève sous-officier. Nous étions fiers de lui qui incarnait à nos yeux, ses compatriotes, et non seulement, un modèle de soldat, un exemple à suivre. Nous étions moralement à ses cotés sur la voie sacrée quand il avait, à ce funeste jour de septembre 1962, la délicate mission de porter la plus importante relique de la Légion au départ de cette ville, berceau de la Légion. Ce fut l’exode pour les « képis blancs » et l’adieu pour János qui a choisie alors une vie plus sereine, plus près de sa famille qu’il a tant aimé. Pourtant il resta au service de son pays d’adoption. Mais, la Légion, à laquelle il a voué les plus belles années de sa jeunesse ornée de faits d’armes, ne l’a pas oublié. En 2008, il était choisie une fois de plus, pour l’honneur de porter la main du capitaine Danjou, cette fois-ci à Aubagne. Sans doute une reconnaissance de la Légion pour l’un de ses « maréchaux » qui venait d’être nommé « commandeur » dans l’ordre nationale de la Légion d’honneur , récompense rare pour un sous-officier. Hélas, le destin n’a pas voulu de cet ultime hommage. Nous étions malheureux et affligés sachant que sa santé en était la cause. Mais le désespoir de votre père était certainement plus vif que notre déception.
J’ai été conservateur du musée de la Légion étrangère quand son livre « Légionnaire, en avant » est paru, en 1985. Il m’a envoyé un mot pour nous rencontrer. Son livre et quelques mots sur sa carte de visite sont pour moi des précieux souvenirs. Son ouvrage est sans doute le meilleur du genre dont les cent-vingt premières pages évoquent son pays magyar, marqué par la guerre et de rudes épreuves qui ne l’ont pas épargnées lui non plus. Déjà guidé par un idéal, comme nous en 1956, face aux chars russes ; il a choisie « la tourmente » plutôt que la quiétude des faibles. La suite de sa jeunesse était aussi éprouvante en Indochine dans la grandeur et la servitude qu’exige le métier des armes. Le calvaire indochinois, la route de la morte en 1950, Dien-Bien-Phu, la mort assurée dans les rizières, blessures, captivité, évasion, il les a subi avec »le courage et la force et la Foi » des parachutistes. Et quand tout s’est effondré dans l’Asie lointaine, il a continué en Algérie, sans peur et sans soupir ! Sans doute parce que la philosophie de sa vie s’inspire de R. Kipling : « Si tu peux faire un tas de tous tes gains, Et d’un coup les jouer à pile ou face, Et perdre et recommencer à zéro, Et ne jamais dire mot de ta perte …Tu sera un homme mon fils ». Au fil des pages nous nous identifions à lui, ce fils de Hongrie, devenu soldat français comme nous, par les vicissitudes de l’histoire et de la fortune, porte-parole de nos vécus, nos malheurs comme celui de notre pays et notre espoir d’un avenir meilleur. Janos Kemencei nous r appelle les Hongrois au service de la France, depuis Berchény, maréchal de France, ses hussards, des milliers Hongrois depuis la création de la Légion étrangère, de nos compatriotes morts au service de la France pendant les deux guerres mondiales, en Indochine, en Algérie et ailleurs. Tous Hongrois au plus profond de leurs âmes, mais Français par le sang versé.
De Marseille à Nice, nous sommes assez nombreux ses compatriotes qui garderons toujours son souvenir, même si nous ne sommes que passagers, comme lui-même, ici bas. Plus que nous, c’est sa famille qui perpétuera sa mémoire tandis que son livre véhiculera dans le temps son image d’homme et de soldat. Il mériterait aussi que son pays natal se souvient de lui, qu’il en soit fier et que son livre serait publié dans la langue de ses ancêtres. Ce serait pour lui un dernier hommage.
En vous renouvelant mes sincères condoléances, à votre mère, à votre famille et à vous-même, je vous prie de croire, Madame à l’expression de mes hommages respectueux.

Tibor Szecsko

Merci Tibor, pour ce témoignage émouvant

vannier a écrit:: Sans aucun doute un seigneur nous a quitté.

Qu'il repose en paix au paradis des braves.

je me joint à cette analyse DECES ACH KEMENCI - Page 2 755810

qu'il repose en paix !

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