décés vincent léonardi

Décès !
Vincent Léonardi n'est plus.

Léo était un homme profondément humain. Rien de la plus petite souffrance physique ou morale, dont été atteint un des nôtres, ne le laissait indifférent et toujours il était là pour les plus faibles.

En activité de service, c’était pour beaucoup un de ces sous-officiers très proches des légionnaires au point de récolter l'honneur de leurs confidences, ce n'est pas courant et mérite d'être signalé… Il faut avant tout et quoi qu’en dises les purs et durs, faire montre d'une bonne dose de gentillesse et surtout d’intérêt pour ces « petits sans grade», une très belle qualité d'homme que j'ai moi même bénéficié.

Ce fils d’immigré italien nous venait des mines du nord de la France, ce travail de mineur de fond de son père, ne pouvait enthousiasmer notre camarade qui se présenta ce 03 juin 1959 aux portes de la citadelle à Lille pour un premier engagement de 5 ans.

Ce fut d'entrée de jeu, l'Algérie au sein du 2èm REP jusqu’en 1964, Léo reste marqué par ce passage et décide de faire une pause jusqu’en 1968 où il reprend du service et son galon de sergent.

Vient une liste normal d’affectation avec le 3èm REI à Madagascar, séjour concrétisé par le grade de sergent-chef, le 2èm RE en Corse comme adjudant et enfin en 1975, un dernier séjour à nouveau au 3èm REI mais en Guyane.

Nous garderons le souvenir d’un grand frère toujours disponible et à l’écoute des autres. La devise de la Maison du légionnaire pouvait être la sienne : « Peu m’importe ce qui n’importe qu’à moi ».

Vincent à fait le choix de l’incinération, encore une de ses volontés qui précisent sa discrétion naturel et son souci de ne pas importuné. A l’annonce de son décès, quelques larmes sont tombées, ce n’est pas courant, mais bien la plus belle des éloges funèbres que l’on se doit, sans pudeur, d’accorder à un frère d’armes de cette valeur.

Adieu, mon adjudant vincent Léonardi, reposez en paix parmi vos camarades de la dernière route.