Bruno SULAK, Para Légionnaire à Calvi,absent saut sur Kolwézi,désertteur devenu un Braqueur

et mort le 29 mars 1985 à Paris lors d'une tentative d'évasion, est un célèbre braqueur français. Pour ses bonnes manières, son côté avenant et son audace, ses braquages sans violence physique, il est parfois comparé au personnage de roman Arsène Lupin.
Il est célèbre également pour plusieurs évasions de prison.
 

Engagement dans la Légion

En 1976 à 20 ans, il s'engage dans la Légion sous le nom de « Bernard Suchon »^3,4. Affecté dans les parachutistes à Calvi en Corse, il quitte la caserne lors d'un week-end de mai 1978, sans permission, pour aller voir sa famille, en pensant que son absence ne sera pas remarquée. Mais le jour même, le régiment est mobilisé et envoyé sauter sur Kolwezi, au Zaïre. Absent, il sera considéré comme déserteur². Il va alors quelques mois plus tard, dès mi-octobre³, commencer une série de braquages de supermarchés.
 

Braquages, parcours judiciaires et évasions

Le 28 février, les gendarmes viennent l'arrêter, non pour sa série de braquages mais pour sa désertion de l'armée. En fouillant sa voiture, les policiers découvrent dans le coffre une grande quantité de billets de banque et de chèques, ainsi que des armes ayant servi aux hold-up. Il est immédiatement incarcéré⁵.
Le 24 juin 1980, il s’évade de la prison d’Albi en sciant les barreaux de sa cellule³ et en août 1980, revient libérer un autre détenu emprisonné à Montpellier, Jean-Louis Segreto⁴.
En 1981, il passe son brevet de pilote d’hélicoptère⁴.
Le 25 janvier 1982, il est interpellé avenue de Suffren à Paris. Le 21 juillet 1982, à Montpellier, Bruno Sulak est jugé en compagnie de sa compagne Thalie et Dragan Rancic, pour l'évasion de Jean-Louis Segreto. Sulak et Rancic sont condamnés à 3 ans de prison. Thalie est condamnée à 18 mois de prison avec sursis.
Peu après, il profite d'un déplacement pour son audition dans le bureau d'un juge, concernant une affaire de chèques sans provision³, pour s'évader. Alors qu'il est ramené en train de Montpellier à Lyon, sous la garde de cinq gendarmes, deux complices armés neutralisent ceux-ci, leur prennent leurs armes et les trois s'enfuient à la gare de Valergues (34)⁶. Une de ses armes, un MAC modèle 1950, sera retrouvée plus tard avec des cagoules, dans une BMW volée dans laquelle se trouvent Marc Mill et Anthony Delon alors âgé de 18 ans⁷.
Sulak va ensuite enchainer les braquages de bijouteries³ : Van Gold rue de Caumartin à Paris, Cartier avenue Montaigne, puis de nouveau Cartier sur la Croisette à Cannes, où il rentre dans la bijouterie en tenue de tennis avec un sac de sport et une raquette³. Il opère alors avec un complice, Radisa « Steves » Jovanovic, alias « Le Yougo ».

Amitié avec Steves Jovanovic

Une forte amitié va lier les deux hommes, au point que Jovanovic prendra Sulak pour nom de famille. Il sera alors plus connu sous le patronyme de « Steves Sulak ». Ancien garde du corps de Jean-Paul Belmondo, Steves a joué le rôle d'un policier agent secret dans le film Le Professionnel. Au moment du tournage, où l'on peut le voir au milieu de nombreux figurants habillés en policiers, dans le parc du château de Maintenon, il était recherché par la police⁸ .
La méthode de Sulak et Jovanovic est rodée : sans violence, les employés sont menottés pendant que les malfaiteurs font main basse sur les parures, colliers, et autres bracelets. Ceux-ci prennent soin d'emporter le film de la caméra de surveillance et s'enfuient à pied.

J'ai justement lu ce récit il n'y a pas longtemps.

Alors deux mots :
- on va pas le regretter
- c'est dommage d'apprendre que plusieurs légionnaires participaient à des braquages pendant leur permissions.

Presque tous sont morts, c'est souvent la destinée des malfrats.

Bruno Sulak, l'homme à l'oreille coupée. :bravo: :bravo: :bravo:

Il me reviens quelques souvenirs au sujet du livre de Jaenada.

Le père de Bruno SULAK a été légionnaire puis sous-officier en Indochine. Très bon sous-officier ( décoré ) il avait été très grièvement blessé ( GIG )
et avait été ensuite affecté à Sidi Bel Abès mais n'avait pas fini ses 15 ans, préférant prendre un commerce.

Le frère de Bruno, lui a fait 5 ans au 2ème R.E.P. ( à la même époque ) , servi avec honneur et fidélité et n'a jamais fait parler de lui en mal.

Bruno SULAK est présenté par l'auteur comme le superman du régiment, chuteur ops et tout et tout. Bref le kador du 2°REP.
Sauf qu'au départ pour Bonite il était en absence illégale, puis à déserté et ensuite choisi une carrière de braqueur de supermarchés et bijouterie.